Et si c'était vrai? (libre)

Cela faisait quelques jours que Naytsu et Valérie s'étaient réconciliés et il était des plus heureux. Il y avait quelque chose en lui qui avait changé mais il ne savait pas dire quoi. C'était bizarre, il se sentait bien, tant qu'il la voyait, sinon il avait peur pour elle.

Il se promenait dans le parc en sifflant, ce qui ne lui ressemblait pas du tout. Dans sa promenade, il ne faisait pas attention à l'endroit où il posait ses pieds.

Valérie, pour la première fois depuis longtemps, était dehors, près du lac. Elle n'approchait jamais cette étendue d'eau, par respect pour Sky, qui en avait une phobie plus que maladive. Quant au froid, elle le combattait grâce à une cape chaude et un pull supplémentaire.
Elle était assise sous le gros chêne, et regardait le reflet du soleil sur l'eau, un petit sourire aux lèvres.. C'était magnifique..
A ce moment, elle réitéra un acte qu'elle n'avait plus exécuté depuis longtemps : elle sortit son cahier, et écrivit quelques lignes.. Mais pas beaucoup.. Elle pensait à lui..

Il rencontra quelques élèves et les salua chaleureusement, c'était vraiment pas comme ça qu'il faisait d'habitude. Quand il était dans cette position, personne ne pouvait gâcher sa journée, pas même l'autre imbécile de Loup. Il ne prenait pas sa potion quand il était comme ça.

Il aperçut Valérie près du lac et s'approcha d'elle et s'installa à ses côtés.

Quelle belle journée, non?

Il sourit et regarda sa petite protégée.

Valérie termina sa phrase, souffla légèrement sur l'encre pour qu'elle sèche et ferma son cahier.. Ce n'était pas parce que c'était lui qu'il pourrait les lire !
Puis elle releva la tête, les yeux vert pur, un sourire éclatant aux lèvres -chose extrêmement rare chez elle qui n'avait toujours qu'un masque impassible sur le visage.

- Oui, elle est magnifique..

Un petit coup de vent la fit frissonner, mais elle ne fit rien.. Elle avait un bocal de flammes dans une poche

Elle pensait peut-être qu'il allait lire son journal? C'était à elle et si elle avait envie de lui en faire part, elle le lui lirait toute seule, comme une grande.

Comment cela se fasse?

Il était tout souriant en la voyant et surtout en étant à ses côtés. Il voulait absolument la serrer dans ses bras, l'embrasser, mais il ne pouvait décemment pas le faire ici, dans l'enceinte du château. Il la voulait contre son coeur.

Elle sourit à sa question.. Comment pouvait-il demander une chose pareille ?.. Cela semblait pourtant évident..

- Le retour du soleil.. Et d'un certain renard dans ma tête et à mes côtés..

Elle aurait aimé se serrer contre lui, mais il y avait tellement de monde dans le parc, c'était loin d'être discret.. Elle ne pouvait que le regarder.. Et profiter de la douceur de sa voix..
Elle voulait être dans ses bras, contre sa si douce chaleur réconfortante.. Mais c'était impossible..

Oh, c'était grâce au soleil plus qu'à lui? Mais non, il était la raison pour laquelle elle était si radieuse. Il sourit encore plus et glissa sa main le long de son bras avant de se séparer de cette si agréable sensation au contact de sa peau.

Oh, tu aimes un renard? Quel renard est-ce?

Il aimait bien l'ennuyer un peu mais pas de façon méchante. Si elle se vexait, elle s'en irait sans doute, alors autant rester courtois.

Un doux frisson remonta le long de son bras lorsqu'il la toucha.. Elle en voulait encore.. Plus.. Elle le voulait lui.. Et que toutes ces petites première année de malheur cessent de fantasmer sur le prof de potions !

- C'est un.. adorable renard. Incompris, je pense. Mais malgré le fait qu'il soit, parait-il, dans le camp des méchants, je ne pense pas qu'il fasse quoi que ce soit de mal..

Elle lui sourit en disant cela.. Il lui demandait ce qu'elle pensait de lui ou quoi ? Probablement.. En tout cas, elle le faisait, et avec plaisir..

Il sourit quand elle raconta qu'elle le trouvait adorable. C'était elle qui était adorable quand elle parlait de son renard à elle. Pour lui, personne ne pouvait mieux parler de sa personne que Valérie elle-même.

Ah oui? Il en a de la chance...

Il regarda le lac un instant avant de reporter son attention sur sa belle et tendre Italienne. Ce n'est pas parce qu'il était amoureux d'elle qu'il allait en oublier la mission que le Seigneur des Ténèbres lui avait donné.

Valérie regardait à moitié le soleil qui se reflétait dans le lac, et à moitié son voisin..

- Peut-être.. Mais il ne faudrait pas qu'il se détourne de certaines choses..

Elle ne voulait pas qu'il se détourne de son objectif premier.. La mission. S'il échouait à cause d'elle, elle ne se le pardonnerait pas. Et il n'avait rien à faire la.. Il aurait mieux valu pour lui qu'il s'y consacre entièrement..

Elle avait peur pour lui, c'était si mignon. Il sourit et hocha la tête doucement. Il lui caressa les cheveux doucement avant de prendre la parole à nouveau.

Ne t'en fais pas, il n'est pas si idiot que ça ton renard.

Il voulait la prendre dans ses bras mais en était un peu pieds et poings liés. Dans l'enceinte de l'école, il ne pouvait absolument rien faire s'il voulait garder sa place en tant que faux professeur de potions.

Valérie frissona.. Elle aimait bien quand il lui caressait les cheveux, c'était étrange vu qu'il n'y avait que deux personnes au monde qui avaient pu les toucher avant lui : sa mère et Sky..
Pour garder cette image, elle sortit sa baguette à contrecoeur et lui dit

- Lui n'est peut-être pas idiot, mais vous oui.. Je vous ai déjà dit de ne pas me toucher !

Elle s'excusait mille fois mentalement, mais il y avait bon nombre d'élèves qui les regardaient.. et il ne valaitmieux pas que quelleque rumeur que ce soit parvienne aux oreilles d'un.. "gradé"

Naytsu sourit. C'était vrai que personne à l'école, sauf Sky, n'avait le droit de toucher ses cheveux. Il expédia sa baguette près du lac et la regarda de haut.

Tu pourras me faire des leçons de morales quand tu en seras capable. Autrement, tu restes calme.

Il la fixa de ses yeux avant de se relever. Allait-elle courir à la recherche de sa baguette ou resterait-elle auprès de lui? Le Renard s'installa contre l'arbre et attendit une réaction de la part de sa bien aimée.

Valérie soupira.. Elle n'aimait pas quand il lui parlait comme cela, mais ne pouvait rien faire devant tant de monde. Lorsqu'il expédia sa baguette en la regardant de haut avant de s'asseoir contre l'arbre, un éclair noir passa dans ses yeux.
Lorsqu'il fut installé, elle posa simplement sa main sur l'étui qui contenait sa baguette à lui -donc sur sa baguette- et pensa "Accio" en sortilège informulé. Elle la récupéra au vol, et la rangea soigneusement dans son propre étui.
Il ne l'aurait pas à ce jeu la, un autre avait essayé et -du moins pensait-elle-, il s'en rapellait.

- Je fais des lecons de morale à qui je l'entend, et je suis très calme. De plus, je ne vois pas en quoi vous dire de ne pas me toucher est une lecon de morale..

Elle ne put retenir un sourire à cet instant. Elle s'était tout de même un peu penchée sur lui pour utiliser sa baguette.. Etrangement il n'avait rien dit. Tant pis..

Elle avait utilisé sa baguette sans lui demander la permission mais il ne l'avait pas non plus empêcher de le faire. Elle s'était presque affalée sur lui et il n'avait rien dit, n'avait pas bougé.

Je trouve que tu parles de façon très... impolie pour une élève.

Il sourit et la regarda, se demandant comment elle allait répondre à ça. D'un côté, il aimait sa répartie, et elle, bien sur, de l'autre, c'est vrai qu'il y avait une hiérarchie à respecter et elle ne le faisait actuellement pas.

Elle tourna brusquement la tête vers lui..

- Impolie ? Comment ca ? Je vous ai rien fait ! Absolument rien !

Elle n'avait en effet rien à se reprocher.. C'était lui qui avait enfreint la seule et unique règle qu'elle imposait envers elle ! Et il le savait pourtant.. Si il ne pouvait se fixer des limites en présence de témoints, ce n'était pas de sa faute, et elle n'avait pas été insolente en lui rappellant l'idiotie de osn acte.. En aucun cas elle n'accepterait que quelque prof que ce soit ne la touche, aussi charmant soit-il, alors qu'il fasse plus attention.. Si elle faisait des efforts pour ne pas partager son bocal, ou le repousser, pourquoi n'en ferait-il pas ? Et après, il se permettait de la traiter d'insolente ?..
Elle n'acceptait pas cela.

Ah bon, elle n'avait donc pas été impolie? Ils n'avaient pas la même définition du mot impoli dans ce cas. Elle l'avait quand même traité d'idiot.

Et depuis quand dire à quelqu'un qu'il est idiot est poli? Surtout à un professeur.

Et dire qu'il avait tant envie de l'embrasser. Il voulait la serrer dans ses bras mais c'était impossible dans l'immédiat. Il ragea intérieurement et pesta contre le fait qu'ils ne puissent pas montrer à tout le monde qu'ils étaient si bien ensemble.

Elle soupira.. Il était donc obligé de faire comme s'il était supérieur à elle ? C'était n'importe quoi..

- J'ai peut-être dit que vous étiez idiot, mais en parlant de votre manière d'agir. Et, même à un professeur, je ne vois pas en quoi cela est impoli..

Elle pensa, le plus fort possible dans l'espoir qu'il l'entende :

*Fais attention à ce que tu fais, on va se faire griller après !*

Elle voulait se rapprocher de lui, se trouvait trop loin à son gout malgré leur proximité peur-être déjà trop voyante.. Mais cela ne lui suffisait pas..

Pour lui, dire que quelqu'un, même dans ses manières, était idiot était bel et bien de l'impolitesse. Il la regarda mais ne put répondre comme bon lui semblait. Il voulait l'embrasser, mais, ne pouvant pas, il se dit que lui montrer les images d'un baiser. En y repensant, ce n'était sans doute pas la meilleure idée au vue de leur dernière leçon de légilimencie. Il se ravisa et se contenta de dire d'une voix un peu trop neutre:

Ne recommence plus et je ferai attention de ne plus te toucher.

Il avait l'air assez menaçant comme ça, bien qu'en réalité, il était aussi doux que la crème avec elle.

Valérie soupira.. Bien sur, il ne la toucherait plus.. Jusqu'a-ce qu'elle dise ou fasse encore quelque chose qui l'entrainerait à se.. "dévoiler".. Ce qui entrainerait une chaine de tant et tant d'évènements qu'elle en avait la tête qui tournait.. Dans tous les cas, il mourait à la fin, une fois le dernier maillon de la chaine fermé.. Et ca serait sa faute, parce qu'il ne se concentrait plus, pensait à elle au lieu de penser à sa mission, et pensait tant et tant à elle qu'il en oubliait d'être vigilant..
Tandis qu'elle pensait cela, elle était perdue dans le reflet que le soleil projetait sur le lac.. pas un mot.. Elle avait peur.. Pour lui. Et de ce qui pourrait encore arriver.. Elle s'était jurée de ne plus s'attacher à personne depuis la mort de ses parents, et la, elle faisait tout le contraire..

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